Histoire
Joël Pommerat met en scène un monde légèrement futuriste dans lequel humains et robots sociaux cohabiteraient. La fiction documentaire croise le sujet de la construction de soi à l’adolescence et le mythe de la créature artificielle, interroge l’ambiguïté de ce que l’on nomme « authenticité ». Une oeuvre magistrale.
Après Ça ira (1) Fin de Louis — au Grand T en 2017 — qui plongeait aux origines de notre organisation politique à partir de la révolution de 1789, Joël Pommerat poursuit son observation des valeurs et des identités contemporaines. Dans cette pièce d’anticipation empreinte d’étrangeté, l’auteur-metteur en scène met en oeuvre une série de relations entre adolescents, adultes et androïdes. Il observe ce que ces êtres pourraient révéler de nos relations et constructions humaines, confronte le spectateur à la violence persistante de certaines normes sociales et à la complexité des émotions. Plus qu’un énième discours sur les dangers ou les progrès de l’Intelligence Artificielle, la pièce donne à éprouver les ambiguïtés de ces différents modes d’existence et de vérité à travers une constellation d’instants sensibles et drôles.
En coréalisation avec le lieu unique centre de culture contemporaine de Nantes