Histoire
En passant par les points qui trament sa cartographie intime, Emmanuelle Huynh trace les méridiens d’une existence traversée par le Vietnam et la France. Sa danse ancrée, terrienne, ponctuée de phrases poétiques, dissémine les repères d’une identité plurielle.
Le père, le pied, la peau, le pas et le pays sont les balises d’une enquête qu’Emmanuelle Huynh a menée en février 2020. Après un voyage à l’occasion de Múa — sa première pièce en 1995 — elle retourne en février 2020 au pays de ses origines. Là-bas, elle suit le sillon tracé par sa famille dans le delta du Mékong, comme son père acupuncteur suivait les méridiens de ceux qu’il soignait. En puisant dans les sédiments laissés par ce voyage, elle revisite les cheminements des siens et invente son propre pays symbolique. Au-devant de projections poétiques, la danseuse tisse des liens entre les phrases de danse apprises de Trisha Brown, Odile Duboc, Akira Kasai ou Boris Charmatz, comme autant d’idéogrammes.
Dans le cadre du festival Trajectoires.
En coréalisation avec le Centre Chorégraphique National de Nantes
« Tout le spectacle est porté d'un seul souffle envoûtant, au fil de ces «nuées» de lumière savamment dosées sur des effluves vaporeux, glissant du noir sombre au noir clair. Comme un voyage vers la révélation. » E.B. — Télérama (TT)