Histoire
« Regarder la musique et écouter la danse » ? Réinterpréter une œuvre selon différentes perspectives ? Sur une partition de Franz Schubert qu’elle fragmente et étire, Maud Le Pladec écrit pour dix danseurs une symphonie chorégraphique qui donne à voir la musique. Magistral.
Si le plateau est une page blanche et les danseurs, des notes sur la portée, alors la musique est un thème dont ils dansent les variations. La partition est ici la Symphonie n°8 de Franz Schubert, dite « l’inachevée » - ou plutôt son fantôme. Le compositeur Pete Harden l'a morcelée, triturée, épuisée, pour la faire disparaître et réapparaître sans cesse. La symphonie cachée et la composition chorégraphique dialoguent via le geste dansé, qui se répète selon des points de vue sensiblement différents. Chacun a sa danse et trouve dans l’autre sa résonance. La directrice du Centre chorégraphique national d’Orléans signe cette œuvre de la mémoire et de l’éphémère.