Histoire
Le premier est un comédien du genre boxeur. Le deuxième est auteur et distribue les coups. Étienne Minoungou et Dieudonné Niangouna donnent corps à Mohamed Ali, boxeur brillant, investi et provocateur, qui livra rien moins que le combat du siècle, un certain jour de 1974, dans le stade international de Kinshasa. Et voilà que l’Afrique se lève.
Mohamed Ali est celui qui perdit son titre de champion du monde en 1967 pour avoir refusé de faire son service militaire en pleine guerre du Vietnam parce que « jamais un Viêt Cong ne m’a traité de nègre ». Il le récupéra sept ans plus tard en terrassant son compatriote américain Foreman dans un combat historique organisé par Mobutu au Zaïre. Étienne Minoungou, comédien burkinabé fondateur des Récréâtrales à Ouagadougou, et Dieudonné Niangouna, auteur congolais bien connu des habitués du Grand T, en appellent au champion pour penser l’Afrique d’aujourd’hui, où relever les défis est encore et toujours une activité quotidienne. Ils racontent, rêvent, s’interrogent: sur la résistance, les combats justes et injustes, la complémentarité des êtres et la transgression des limites. À travers la figure du « roi de la danse » se dessinent trois hommes noirs au combat.
M’appelle Mohamed Ali est publié aux éditions Les Solitaires intempestifs et a reçu le prix littéraire 2015 des lycéens et des apprentis.