Résumé
À partir de l’histoire d’un artiste occupé à conserver « la mémoire de l’humanité », de celle d’un homme dont les souvenirs s’effacent et de sa femme chargée de sa remémoration, Marcus Lindeen et Marianne Ségol créent une fascinante pièce immersive, sous forme de conversation mêlant documentaire et fiction. Qu’est-ce qui mérite d’être rappelé, qu’est-ce qui doit être oublié ?
Martin Kunze a décidé de constituer la mémoire de notre civilisation sur des tablettes de céramique. Conservée au cœur d’une mine de sel en Autriche, cette Mémoire de l’humanité interroge la subjectivité de toute histoire. L’Américain Jeff Ingram souffre d’une amnésie dissociative : lorsque ses souvenirs se dissipent, sa femme Penny l’aide à les retrouver. À leurs côtés apparaît la figure d’un archéologue queer qui envisage le mensonge comme éthique. Installé·es dans un même espace, plongé·es dans les archives, le public et les interprètes s’écoutent, se regardent, s’interrogent. Le duo franco-suédois mène un passionnant travail d’interview, de montage et de ré-interprétation qui saisit les contradictions de la parole, accentuant les troublantes questions de la mémoire, du temps et de la narration.
En coréalisation avec Le Lieu Unique, scène nationale de Nantes
Avec le soutien de Solstice, Pôle européen de production et de diffusion (Pays de la Loire, Fédération Wallonie-Bruxelles, Västra Götalandsregionen, Suède)