Résumé
Deux figures de la littérature contemporaine, deux ciseleuses de la langue, deux voix puissantes qui font résonner en musique leur rage de vivre et d’exister : voilà ce que nous offre le festival MidiMinuitPoésie et le Pannonica avec cette double soirée Miano-Sambi. Où il sera question d’amour, de sexualité, et des intrications de l’intime et du politique en territoire discriminé.
Avec La foufoune not so in love ces jours-ci, Léonora Miano fait entendre le point de vue d’une Subsaharienne sur la société, le couple, et la quête de soi dans les entrelacs d’une histoire ravagée. Portée par la rythmique du batteur-poète Francis Lassus, entre ironie et confidences, elle règle son compte au mythe hétéronormé du sacrifice féminin. Elle invite sa lectrice à explorer des espaces de désir assumé où chacune pourra danser « pour célébrer celle qui n’en fit qu’à sa tête, la voyageuse, la butineuse, la pétroleuse qui mit le feu à la bienséance ».
Poétesse indocile et caustique, activiste LGBTQI+ poreuse au vacarme et à la beauté des marges, la Bruxelloise Joëlle Sambi dit l’amour, l’ivresse et la violence sociale au rythme du slam et des beats électroniques de la musicienne Sara Machine. Sur scène, les deux artistes déploient Caillasses live, un récital électrique et saphique où déferlent l’immondice infernale des rejets et le racisme, comme un « acouphène entêté ».
🔥 Retrouvez le texte de Léonora Miano mis en scène par Stanislas Nordey dans Ce qu'il faut dire du Mar. 19 au Ven. 22 déc. au TU-Nantes
En coréalisation avec Pannonica, scène jazz et musiques improvisées et la Maison de la Poésie de Nantes dans le cadre du festival MidiMinuitPoésie