Histoire
Nous sommes dans les rues de Kinshasa, Kin pour les intimes, où l’on rêve d’amour dans le brouhaha urbain. Le Burkinabé Artistide Tarnagda met en scène la pièce du Congolais Sinzo Aanza avec une troupe panafricaine. Une poésie fleuve charriant les rebuts, les richesses et les mirages d’une ville africaine.
Sur l’avenue de la Libération, Lily et Sophie squattent et débattent dans le bruit ambiant de la ville nocturne, entre le Seigneur et les pauvres pécheurs, au son du klaxon et au rythme des coupures d’électricité. Sophie chante les louanges de son grand amour perdu, Michel. Survient le Capitaine Pilate, gendarme venu les faire déguerpir. Ivresse, rumba, tchatche, moustiques, misère dans les poches et Dieu dans toutes les bouches ; c’est bien Kinshasa, révélée par la langue de Sinzo Aanza: bourgeonnante, indocile, créative. Ici, les rêves rendent au réel un peu de prospérité. Créée dans les cours des maisons de la rue 9.32 du quartier de Gounghin nord à Ouagadougou lors des Récréâtrales 2018, la pièce s’installe dans les théâtres pour une tournée européenne, dans un décor sobre pour que « les mots du poète remplissent le cœur du spectateur ».
Que ta volonté soit Kin est édité aux Éditions Nzoi.