Histoire
Conte fantastique, satire politique, histoire d’amour : Le Maître et Marguerite est tout cela à la fois, mais avant tout un chef-d’œuvre de la littérature russe du XXe siècle. L’adaptation qu’en donne Igor Mendjisky prend des allures de grande veillée. En quatre langues et huit acteurs, en images et en musique, il nous invite chaque soir à une traversée de ce magistral manifeste pour la liberté de penser.
Le diable — alias le Maître, débarque sur Terre sans prévenir. Et nous voilà partis sur les traces de ses avatars dans une folle sarabande, qui nous conduit de l’asile moscovite où il séjourne sous les traits d’un écrivain épris de la belle Marguerite, à Jérusalem auprès de Ponce-Pilate dont il a écrit l’histoire. Il y a aussi une bande de démons, un chat noir buveur qui parle et un bal de sorcières (sur leurs balais). Sous cet apparent carnaval grotesque se cache une œuvre violemment critique de l’autoritarisme et du conformisme, un appel à l’imagination comme dissidence face à l’ordre imposé. Mikhaïl Boulgakov consacra douze ans à cette revisitation du mythe de Faust, d’abord censurée puis publiée dans son intégralité en 1973. Après le succès de la pièce au Grand T la saison dernière, Igor Mendjisky revient dans le département et nous convie au coeur d'une épopée endiablée.