Histoire
À la fois joute populaire et art martial stylisé, le tahtib égyptien – ou art du bâton – est une danse d’hommes. Au son des percussions, vents et cordes, ils sont douze, en tenue traditionnelle, à déployer les combats et arabesques d’une discipline aux origines mystérieuses.
Vêtus de leur galabiya, longues et larges robes blanches, les hommes se lancent dans une danse de combat. Armés de longs bâtons de rotin, ces chevaliers gracieux évoluent dans une joute où le claquement du bois répond aux frappes de la derbouka. On prétend que cet art serait millénaire, on lui prête des origines bédouines, voire pharaoniques… D’où qu’il vienne, cet art séculaire porte en lui une puissance spectaculaire. Depuis vingt ans, il se transmet dans l’unique école dédiée du pays : le Centre Medhat Fawzy à Mallawi, créé par Hassan El Geretly, venu présenter en 2015 au Grand T Les Nuits El Warsha, du nom de sa compagnie cairote.